Aider les jeunes en situation de précarité à mieux se soigner

David Naudin, infirmier anesthésiste, PhD, cadre formateur du Centre de la Formation et du Développement des Compétences (CFDC) mène un projet de recherche visant à mieux comprendre la non-observance thérapeutique chez les jeunes en situation de précarité. Il a présenté ses travaux lors du RDV#6 de la Fondation :

Les maladies chroniques sont la première cause de mortalité dans le monde

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les maladies chroniques sont la première cause de mortalité, avec 36 millions de décès dans le monde. Face à ces affections de longue durée (diabète, obésité, cancer, etc.), les patients sont tenus de suivre correctement et avec assiduité leur traitement, de se plier aux contraintes que suscite la maladie (régime alimentaire, prises de sang, examens de suivi, etc.), d’être attentifs à des événements particuliers (comme des signes d’aggravation de la maladie). C’est ce que l’on appelle l’observance thérapeutique. Cette adéquation entre le comportement de chaque patient et les recommandations médicales est cruciale. Selon l’OMS, améliorer l’observance serait plus efficace que toute nouvelle technologie médicale.

Suivre un traitement long ou s’adapter aux soins que demande une maladie (régime alimentaire, prises de sang, examens de suivi, etc.) c’est ce que l’on appelle l’observance : l’adéquation entre le comportement de chaque patient et les recommandations médicales. L’observance est aussi le fait d’être attentif à des événements particuliers (comme des signes d’aggravation de la maladie).

Les patients jeunes et précaires sont particulièrement exposés à la non-observance

Comment améliorer l’observance chez ces jeunes en difficulté ? C’est le sujet de recherche de David Naudin, dont le projet est mené en coopération avec le Laboratoire d’éducations pratiques en santé de Paris 13 (EA 3412). Ses travaux portent sur des jeunes précaires souffrant de diabète de type 1, l’obésité, le VIH et pourraient s’étendre par la suite à l’épilepsie et à l’asthme.

L’enjeu est de comprendre quelles stratégies mettre en place pour que ces jeunes puissent être plus observants en étudiant en particulier les mécanismes neurologiques à l’œuvre dans leur capacité de planification, d’attention et d’inhibition. Ce projet est soutenu par la Fondation de l’AP-HP pour la Recherche.