Au mois d’août démarrait la Solitaire du Figaro. Sébastien Petithuguenin, directeur général du groupe de recyclage Paprec et passionné de voile s’élançait pour deux semaines de navigation en compétition. Il terminera premier de la catégorie amateur et 20ème au classement général, une très belle réussite pour cette première course en solitaire !
Lors de cette course, il avait choisi la Fondation pour collecter des dons en faveur de la recherche contre le cancer et plus précisément pour soutenir le service d’Oncologie médicale de l’hôpital Saint-Louis, AP-HP, dirigé par le professeur Stéphane Culine. Il revient sur son parcours.
Vous venez de courir pour la première fois la Solitaire Urgo Le Figaro. Quel est votre souvenir le plus marquant ?
« Je retiens avant tout que la Solitaire, c’est une course pour des gars et des filles organisés. Plus pour les fans du tableau Excel que pour les artistes. Tu es obligé d’être toujours dans l’anticipation. Plus tu peux réduire la zone d’incertitudes en anticipant les choses alors que tu es seul et dans un état de fatigue avancé, plus tu as des points de repère. Tu les as construits méthodiquement. Dans la préparation du bateau, rien n’est laissé au hasard. L’attention au détail est importante. C’est pour cela qu’il faut du temps pour être performant sur cette épreuve. Pour intégrer au plus profond de soi tous ces détails qui deviennent des réflexes, même après trois ou quatre nuits sans sommeil. »
Votre bateau s’appelait le Défi. Pourquoi ce nom ?
« Participer à la Solitaire est un rêve d’enfant et un challenge que j’ai eu la chance de pouvoir relever pour mes 40 ans. Je souhaitais grâce à cette course lever des fonds pour aider celles et ceux qui affrontent chaque jour un défi immense : lutter contre des cancers rares, pour lesquels les pistes thérapeutiques font défaut. J’ai voulu attirer l’attention sur les travaux du service d’Oncologie médicale de l’hôpital Saint Louis à Paris, dirigé par le professeur Stéphane Culine. C’est pour cela que j’ai décidé d’appeler mon bateau Le Défi.
Pourquoi avez-vous souhaité soutenir la recherche contre le cancer à l’hôpital Saint-Louis à cette occasion ?
« Aujourd’hui, un grand nombre de nouveaux traitements sont inventés en cancérologie, comme l’immunothérapie, avec un potentiel thérapeutique intéressant. La recherche clinique, qui étudie l’effet de ces traitements sur les patients, manque de moyens pour produire une information fiable et indépendante sur l’efficacité de ces nouvelles molécules et mettre au point les traitements de demain. C’est une des spécialités du service d’Oncologie médicale de l’hôpital Saint-Louis qui mêle thérapeutique et recherche. L’AP-HP cherche des financements pour la partie recherche clinique. Je voulais mettre en lumière ce travail et les aider à trouver des financements.»
Vous avez terminé la course en 20ième position et vous avez collecté plus 65.000€. Vous attendiez-vous à une telle réussite ?
« Certains m’ont dit qu’ils étaient impressionnés par ma vingtième place. J’ai navigué en bon marin, je n’ai pas cassé mon bateau, sachant dire stop quand je ne savais plus faire. Je suis fier de cela. J’étais parti pour deux aventures et je les ai vraiment rencontrées. Celle d’être sur l’eau, de traverser le golfe de Gascogne. J’ai donné le meilleur de moi-même. L’accumulation d’efforts est à son paroxysme. Je suis heureux d’être allé au bout ! Je remercie enfin tous les donateurs qui ont participé à la collecte de fonds pour la recherche sur le cancer. »
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