L’espoir des biothérapies pour l’insuffisance cardiaque

L’insuffisance cardiaque est une maladie fréquente et grave dont le pronostic à 5 ans est souvent sévère. Les traitements actuels, notamment pour l’insuffisance cardiaque « tardive » consécutive à une chimiothérapie, sont encore d’une efficacité limitée. Une équipe dirigée par le Professeur Philippe Menasché travaille actuellement à l’Hôpital Européen Georges Pompidou AP-HP, sur la mise au point d’un nouveau procédé basé sur les biothérapies. La Fondation a contribué au financement de leur projet.

En juin 2000, le Professeur Menasché, du département cardio-vasculaire à l’Hôpital Européen Georges Pompidou AP-HP, et son équipe réussissaient la première greffe de cellules souches musculaires dans le cœur. Bien qu’encourageants, les résultats n’étaient cependant pas à la hauteur. L’équipe a poursuivi les recherches, en collaboration avec le Professeur Jérôme Larghero, responsable de l’unité fonctionnelle de Thérapie cellulaire de l’hôpital Saint-Louis AP-HP.

Ensemble, ils ont réalisé une première mondiale : la première greffe de cellules cardiaques a été un succès. L’équipe a observé que les améliorations des fonctions cardiaques provenaient essentiellement des principes actifs contenus dans le « sécrétome » des cellules qu’ils ont rebaptisé « le jus de cellules ».

L’équipe du Pr. Menasché cherche depuis à développer un nouveau traitement fondé sur l’utilisation de cellules souches et des substances qu’elles sécrètent. Véritables médicaments biologiques, ces substances sont capables d’activer des voies de réparation présentes dans le cœur lui-même et permettent d’améliorer sa contraction.

Ce nouveau traitement sera plus facile et moins coûteux à produire que des greffes de cellules et un plus grand nombre de patients pourront en bénéficier. Initialement destiné à l’insuffisance cardiaque tardive consécutive à la chimiothérapie, ce procédé pourra être transposable dans de nombreuses pathologies non cardiaques comme les maladies neurologiques, hépatiques, rénales, pulmonaires ou encore inflammatoires.

En savoir plus sur l’action de Fondation de l’AP-HP pour la Recherche pour le développement des biothérapies, cliquez ici.